Destruction du code du travail – Destruction de la protection sociale – Destruction du service public – Allons-nous les laisser faire ?

C’est à un rythme plus que soutenu que ce gouvernement s’attaque à toutes les protections que nous avons pu conquérir pendant plus de 100 ans par des grèves, des manifestations, des blocages, …
Depuis 5 mois qu’ils sont en place, ces ministres suivent les désirs des grands patrons et des banquiers pour supprimer toute protection des salariés et nous transformer en main d’œuvre corvéable à merci et pourquoi pas gratuite ?
C’est la poursuite à très grande vitesse de la loi El Khomri par la mise en place d’un droit du travail par entreprise.

Si ces ordonnances devaient entrer en vigueur, les conventions collectives ne conserveront leur force obligatoire que dans un nombre limité de domaines.
Tout pourra être remis en cause, les primes telles que le 13e mois, prime de guichet, d’accueil, de responsabilité, d’itinérance, l’ancienneté ou encore les congés supplémentaires prévus par les branches professionnelles comme les congés enfants malades, les congés maternité, ….

Lorsque les organisations syndicales refuseront de telles modifications, les ordonnances donneront à l’employeur la possibilité d’organiser un référendum et l’on peut se douter des arguments qui seront employés : préserver l’emploi ou modifications nécessaires au fonctionnement de l’entreprise. Si le salarié refuse, il pourra être licencié sans contestation possible : la précarité ou la porte…
Ne pensons pas être à l’abri dans nos professions.
Et pour appliquer cela, il faut d’abord commencer par se débarrasser des gêneurs que sont les délégués du personnel et les membres des CHSCT.
Ainsi, les DP, le CHSCT, le CE seront réunis dans une même instance : un comité social et économique (CSE).
Conséquences : une diminution du nombre de représentants, une disparition des élus de proximité, une tentative de professionnaliser l’action syndicale et la disparition du CHSCT dont les actions permettent de bloquer ou de retarder les réorganisations néfastes dans bon nombre d’entreprises.

Ils s’attaquent également à la protection sociale de l’ensemble de la population. Sous prétexte d’économies ils cherchent à augmenter notre «reste à charge», ce qui n’est pas remboursé, pour faire plaisir aux assureurs privés.
La microscopique revalorisation des pensions, de certaines allocations ou minima sociaux, après toutes ces années de gel voire de baisse, ne suffira pas à freiner l’appauvrissement de la population. D’autant qu’en parallèle il ajoute à cela la hausse de la CSG !

Et les personnels des services publics dans tout ça ? Eh bien, tous les efforts que nous avons fournis ces dernières années ne suffisent pas : il faut encore supprimer des postes, tout en absorbant encore des tâches supplémentaires. Le gouvernement va-t-il enfin dire clairement qu’un plan « social » est en cours dans nos organismes ?!

De plus, il annonce la fin du RSI qui risque de laisser sur le carreau un certain nombre de collègues et de bouleverser la vie de bien d’autres dans les caisses RSI et dans les URSSAF sans compter les conséquences pour les cotisants!

La régression sociale est en marche !
La régression sociale ne se négocie pas !
La régression sociale se combat !

LE PROJET DE LOI DE FINANCES, POUR ENTRER EN VIGUEUR, DOIT ÊTRE VOTÉ À L’AUTOMNE.
LES ORDONNANCES, DE LA LOI « MACRON », DOIVENT ENCORE ETRE RATIFIEES.

Après les 27 juin, 12 et 21 septembre favorisons la construction d’un large front unitaire interprofessionnel des salariés et privés d’emploi contre les mauvais coups qui s’abattent sur eux !

Les syndicats CGT et UGICT-CGT de l’URSSAF IDF vous appellent à participer à la manifestation organisée, mardi 10 octobre,  sous toutes les formes : CC, RTT, CA, … y compris la grève.
Rendez-vous  à 13h place de la République.

 

Montreuil le 9 octobre 2017

Imprimer cet article Télécharger cet article