Avis sur 2 points du Comité d’entreprise du 21 juin 2019

 

Point 3 – Avis sur la consultation du règlement intérieur relative aux agissements sexistes

Ici à la CGT, nous avons toujours combattu les préjugés sexistes, et de façon générale, nous combattons toutes les formes de discriminations. Les inégalités entre les femmes et les hommes qui continuent de subsister doivent être combattues, autant par les hommes que par les femmes. Et ici même, il subsiste toujours des inégalités salariales que nous avons dénoncé chaque année lors de la présentation des bilans sociaux.

A ce titre, dans une entreprise où il y a 75 % de femmes, il est logique pour les pouvoirs publics que la moitié des 10 plus hauts salaires soient des hommes, montant jusqu’à quel point va leur logique bureaucratique. D’ailleurs, nous pourrions aussi dénoncer la parité tel qu’elle s’applique dans la composition des listes électorales, où au final, la moitié du CE est composée d’hommes dans une entreprise composée aux trois quarts de femmes.

Alors, nous sommes d’accord pour cette mise en œuvre contre les agissements sexistes, évidemment, mais nous ne sommes pas dupes des objectifs recherchés par les pouvoirs publics, qui disent vouloir lutter contre les discriminations, tout en baissant les moyens alloués par exemple aux associations défendant les femmes battues.

Concernant l’avis, nous prenons acte.

 

Point 5 – Bilan complet de la politique salariale

La direction a toujours le chic pour présenter de façon favorable ses résultats. En page 3, un salarié qui a eu un pas de compétence et des points d’expérience compte pour 2 salariés dans le ratio de 92 % avancé par la direction. Et au final, le paragraphe laisse croire que 92 % des salariés ont eu une mesure. Or, c’est faux, ce ratio est forcément plus faible, sauf à considérer que tous les parcours et points de compétence ont été distribués à des collègues qui ne bénéficient plus de points d’expérience.

En reprenant les chiffres de la direction, nous voyons que 74 % des collègues n’ont pas eu de pas de compétence, 94 % des collègues n’ont bénéficié d’aucun parcours. En prenant comme postulat que les collègues ont eu soit un parcours, soit un pas de compétence, nous arrivons à la proportion de 68 % de collègues qui ont eu, ni l’un ni l’autre. Et parmi cela, une proportion indéterminée n’a pas eu de points d’expérience : en clair, ils n’ont strictement rien eu, alors que le coût de la vie lui continue d’augmenter.

Sur la distribution des points de compétence, rien de spécial à signaler.

En revanche, nous relevons des écarts importants au niveau des parcours, en défaveur des femmes, des collègues à temps partiel, et des collègues de plus de 55 ans. En résumé, pour avoir un parcours, il vaut mieux être un jeune homme travaillant à temps plein plutôt qu’une femme avec beaucoup d’ancienneté travaillant à temps partiel, sachant qu’au final, c’est aussi et surtout la faiblesse du nombre de parcours que nous dénonçons.

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