Déclaration des administrateurs CGT de l’Urssaf de Paris région parisienne
Les administrateurs CGT de l’Urssaf se félicitent qu’au plus haut sommet de l’état soit parvenu l’information selon laquelle la fraude aux versements des cotisations sociales prenait de plus en plus d’ampleur. Le recours au travail dissimulé ou précaire, la nouvelle traite à travers les sans-papiers, le refus de l’état de compenser les exonérations accordées par lui, la poursuite sans relâche ni repos des employeurs qui pratiquent ces méthodes contre leurs concurrents et à l’encontre de l’intérêt des salariés qu’ils emploient allaient connaître une ampleur jamais égalée.
Les Directions de l’Acoss et des Urssaf allaient devoir s’expliquer sur les choix en matière de management. La RGPP COGE tant vantée portant en elle-même les germes d’un manque criant de moyen de contrôle. Les Directes devraient s’expliquer sur le démantèlement méthodique des inspections du travail. Nous n’évoquerons pas la casse de la DGCCRF à chaque jour suffit sa peine puisque tous ces avatars devaient être éliminés par la régulation par le marché dans une concurrence libre et non faussé
Si une politique du contrôle existe depuis les origines c’est parce que chacun sait qu’elle fut construite dans la Dynamique transformatrice qui animait les membres du CNR dont était membre la CGT réunifiée
Voir réduit le grand débat sur l’avenir de la protection sociale, à une petite opération médiatique ne serait qu’affligeante pour ses auteurs, s’il ne s’agissait pas une nouvelle fois de faire preuve d’irresponsabilité en dressant à nouveau les salariés contre de prétendus faux allocataires ou malades imaginaires alors que cet aspect de la fraude ne représente que 2% de la fraude estimée.
Cette intervention se situe au lendemain d’une nouvelle affaire Béthencourt ou l’on apprend que des centaines de millions d’Euros ont été dissimulés sur des comptes numérotés dans des paradis fiscaux.
Les propos tenus par le Président de la République et les propositions faites lui permettent en fait, d’esquiver la responsabilité de cette politique de l’échec et de poursuivre le démantèlement du système.
L’esprit de résistance monte dans notre pays mais pas seulement, il y a une volonté de s’indigner des divisions et des haines. La CGT, ses administrateurs, ses militants, ne ménageront pas leurs efforts pour une nouvelle mise en sécurité sociale de chaque usager.
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Nous sommes également intervenus sur les points suivants :
– la fusion prochaine avec l’Urssaf de Seine-et-Marne et ses conséquences pour des centaines de collègues de Paris comme de Melun, à qui la direction va imposer une mobilité géographique ou fonctionnelle ; nous avons demandé que tous les projets présentés dans les différentes instances représentatives incluent l’Urssaf de Melun
– le refus de la direction d’entamer de véritables négociations, les soi-disantes réunions proposées par la direction ne servant qu’à entériner ses seules propositions
– la suppression de 137 emplois depuis le début de l’année 2010, soit un total nettement supérieur aux 105 suppressions d’emplois prévus dans le CPG sur 2010-2011
– en corollaire l’embauche de dizaines de CDD et d’intérimaires sur des emplois touchant au cœur du métier et le recours exponentiel à l’externalisation (projets Lean, relances amiables par les huissiers, etc.)
La présidente (Medef) n’a pas daigné répondre à nos interventions tandis que la direction a uniquement contesté les chiffres de suppressions d’emplois, justifiant la suppression anticipée de postes par les titularisations d’inspecteurs dans les prochains mois.
La direction prévoit également de présenter au CE de janvier 2012 différents projets en lien avec la fusion.
Élus CGT et Ugict-Cgt au Conseil d’administration