En 10 minutes, le gouvernement, usant pour la troisième fois du 49.3 a fait passer sa loi travail en plein cœur de l’été.
Malgré l’opposition de 70% de l’opinion, malgré des mois de mobilisation, de grèves, de manifestations, aucun débat n’a eu lieu au Parlement ni sur la loi, ni sur aucun de ses articles. Ce gouvernement, plus isolé que jamais a perdu toute légitimité. Sa seule réponse, au-delà de l’utilisation anti- démocratique du 49.3, a été le recours à la violence policière contre les manifestants.
Face à ce mépris envers les salariés qui exigent le retrait de cette loi, la mobilisation doit continuer, comme cela s’est fait durant tout l’été dans de nombreuses villes.
Les organisations syndicales CGT, FSU, FO, SOLIDAIRES et les syndicats étudiants et lycéens UNEF, UNL, FIDL, appellent à poursuivre la mobilisation contre cette loi et ceci dès le 15 septembre.
Cette loi représente en elle-même un recul considérable pour les droits des salariés.
Les patrons auront désormais la possibilité de décider par accord d’entreprise de l’organisation du temps de travail.
Le temps de travail hebdomadaire reste légalement de 35 heures, mais il pourra passe à 46 heures – contre 44 heures aujourd’hui – pendant 12 semaines.
Un accord pourra aussi décider du seuil de déclenchement des heures supplémentaires et de la majoration de leur taux qui pourra être abaissé jusqu’à 10 %.
Le temps de travail pourra être calculé sur trois ans, contre un an aujourd’hui.
Ce ne sont là que quelques articles de cette loi, pris parmi d’autres, qui peuvent s’appliquer dans nos organismes et établissements.
Au-delà de cette possibilité pour les employeurs de déroger à partir du 1er janvier 2017 aux accords conventionnels de branche en matière de temps de travail, repos et congés, la loi travail permettra dès le 1er septembre 2019 d’étendre cette dérogation aux autres champs de la négociation dont les salaires.
Il faut ajouter aussi la suppression de la visite médicale obligatoire avant embauche qui est un pas de plus vers la disparition de la médecine du travail.
La loi contient également un prolongement lourd d’autres reculs en actant la mise en place d’une commission pour refonder – c’est-à-dire détruire définitivement– le Code du travail.
La loi a été adoptée, la rue peut la défaire !
Le 15 septembre, en grève et dans la rue mobilisons-nous
pour exiger l’abrogation de la Loi Travail !
Le 15 septembre pour l’abrogation de la loi travail à l’URSSAF IDF les syndicats CGT Employés, UGICT-CGT, FO et SNFOCOS appellent à 1/2 journée ou à une journée de grève.
RDV à 13h30 au Lagny pour un départ collectif à la manifestation de Bastille à 14h00 jusqu’à République.