Déjà, il est dommageable que les organisations syndicales soient obligées de rendre un avis sur un document national dont la direction indique qu’il ne serait pas modifiable.
Cette charte se situe malheureusement dans la continuité du règlement intérieur et du conflit d’intérêt. Ce dernier a été revu récemment au détriment de l’intérêt du personnel, avec en particulier la modification de l’article 3 pouvant servir de prétexte à infliger de nouvelles sanctions pour les collègues.
Dans cette charte, nous dénonçons notamment le flou du paragraphe indiquant que « les collègues sont également tenus par un devoir de réserve et de loyauté envers leur employeur lorsqu’ils communiquent publiquement dans un cadre professionnel ou privé. » Ainsi, si nous dénonçons la politique de la direction qui se débarrasse des CDD à la fin de leurs contrats en pleine période d’explosion du chômage, alors pourrait-elle s’appuyer sur un tel paragraphe pour nous accuser de manquer de réserve et de faire preuve de déloyauté ? Clairement, ce paragraphe est un abus de pouvoir.
Cette charte contient également toute une panoplie de contrôles que la direction se réserve le droit de faire sur nos postes de travail, indiquant une fois de plus à quel point la direction et la tutelle font preuve de défiance à notre égard. A ce titre, nous déplorons que les salariés n’aient pas le même niveau de sécurisation dans leurs prérogatives de travail.
Les modifications de cette charte informatique ne présagent rien de bon pour l’avenir. A ce titre, elles se situent dans la lignée de la position de la direction à propos de la modification de l’article 48.
La CGT et l’Ugict-CGT émettent un avis défavorable sur cette charte informatique.