239 milliards de francs d’encaissements en 1989 et 3400 salariés.

35 ans plus tard, c’est plus de trois fois et demi cette somme qui est recouvrée par l’Urssaf île de France, soit environ 139 milliards d’euros attendus avec pratiquement un millier de collègues en moins.

Aujourd’hui quand l’Urssaf IDF recrute au premier niveau d’encadrement supérieur, soit un salarié au niveau 8, celui-ci ne peut espérer, vu la faiblesse de ses revenus, obtenir un logement à Paris.

Cette situation, si elle n’a pas été un des objectifs fixés par les tutelles, est le résultat de ce manque de vision, de ce manque de réalisme qui prévaut à la mise en place des politiques de gestion des ressources humaines à la Sécurité sociale et au sein de la branche recouvrement en l’occurrence.

Inutile de vous dire que l’immense majorité des salariés n’est pas cadre supérieur ici, et si nous plaignons ces derniers, c’est d’abord à ceux qui gagnent le moins à qui nous pensons car non seulement il leur manque les moyens matériels essentiels pour se loger et faire face aux autres dépenses courantes, mais de surcroît ils subissent au quotidien la difficulté d’adaptation constante aux changements incessants de législation et de technique de gestion sans parler des outils informatiques qui ont pour effet  une dégradation de la santé mentale et physique de nos collègues.

En cette période d’élection des représentants au CSE de l’Urssaf, je tiens à rappeler que les grands oubliés du CPG sont les salariés de l’Urssaf IDF et que ceci n’est ni souhaitable ni tenable dans la durée.

Aussi malheureusement comme à chaque conseil d’administration, je rappelle que sur 30 ans le salaire de tous les collègues de l’Urssaf a diminué de 30 % quand dans le même temps leur productivité a été multiplié par plus de trois.

C’est non seulement irresponsable mais de plus, cela procède d’un manque de considération du personnel, de réalisme et de vision.

Car on le sait ce n’est pas en brimant les salariés que l’on améliorera le résultat.