Droit de réponse – Réunion manager du vendredi 11 avril 2025

Lors de la réunion des managers du 14 avril 2025, M. Malric a tenu à exposer les raisons pour lesquelles les organisations syndicales ont refusé de participer aux réunions plénières de la CSSCT et du CSE prévues en avril. Toutefois, ses explications ont omis plusieurs éléments importants. Il nous semble donc nécessaire d’exercer un droit de réponse.

Pour rappel, les élus de la CSSCT avaient demandé l’ouverture d’une enquête pour donner suite à l’incident survenu à Champs-sur-Marne le 28 janvier 2025. Les retours que nous avions reçus étaient préoccupants, et les réponses apportées par la responsable de département aux collègues concernés nous ont semblé inadaptées. Certains agents ont même envisagé d’exercer leur droit de retrait, tant la situation était anxiogène. Ce droit leur a été refusé, sous prétexte qu’il s’agirait d’un abandon de poste.

Dans l’attente de cette enquête, nous avions demandé que la responsable soit provisoirement écartée de ses fonctions managériales, le temps que toute la lumière soit faite sur les faits. Les témoignages recueillis nous paraissaient suffisamment sérieux pour justifier cette mesure. Néanmoins, la direction a estimé que cette demande n’était pas juridiquement recevable.

À la place d’une véritable enquête, une réunion ad hoc a été organisée afin de faire un point sur les éventuels dysfonctionnements. À l’issue de celle-ci, la direction a conclu qu’aucune irrégularité n’avait été constatée, ni sur le fond ni sur la forme. Les témoignages, bien que nombreux, n’ayant pas été rédigés par écrit, ont été jugés irrecevables.

Nous avons alors demandé qu’un compte rendu écrit de cette réunion soit établi, afin que les faits ayant motivé sa tenue ne disparaissent pas sans laisser de trace. Cette demande nous a été refusée. La seule alternative proposée fut de formaliser nos attentes par courrier, ce que nous avons fait en date du 1er avril. À ce jour, aucune réponse ne nous est parvenue.

Par ailleurs, nous avons appris qu’une collègue, représentante de proximité et témoin direct de l’incident, est aujourd’hui accusée et soumise à un article 48 – sur la base d’un témoignage oral – d’avoir tenu des propos inacceptables à l’égard de la responsable. Pourtant, neuf témoignages écrits contredisent formellement cette version des faits.

Dans ce contexte, nous ne pouvons que constater un manque flagrant d’équité dans le traitement de cette situation.

De plus, Il n’y a aucune corrélation entre notre boycott des plénières CSSCT et CSE d’avril et notre départ de la table des négociations sur le protocole télétravail.

Pour rappel, la direction veut imposer une durée maximale de 9 heures en télétravail, contre 10 heures sur site, sous prétexte de préserver la santé des agents. Mais aucune prise en compte du temps de transport n’est faite.

Nous avons demandé des chiffres. La Direction a attendu deux jours avant la dernière négociation pour nous transmettre les documents.

C’est une nouvelle inégalité de traitement entre les salariés. D’autant plus que le précédent protocole précisait clairement que les conditions d’exercice devaient être les mêmes à domicile et sur site.

À chacun d’en tirer ses propres conclusions

Montreuil, le 15 avril 2025

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