Déclaration préalable FNPOS – CGT et FEC-FO – RPN du 30 Juin 2015 – SALAIRE

Les salariés de la Sécurité sociale, en faisant massivement grève le 9 avril à l’appel de FO, CGT, Solidaires et FSU puis le 26 mai ont montré leur détermination à ne pas accepter la lettre de cadrage de la Ministre Marisol Touraine et le blocage des salaires.
En effet, depuis maintenant plusieurs années, le salaire des employés et cadres de la Sécurité sociale connait une constante dégradation : la valeur du point est gelée depuis 2010, les perspectives d’évolution salariale sont a minima, les salaires sont de plus en plus individualisés, les qualifications ne sont pas reconnues.

En 10 ans, l’inflation a augmenté 3 fois plus que la valeur du point. Le poids de l’ancienneté dans la masse salariale a été divisé par 3.
En 2004, le salaire d’un employé classé au niveau 3 de la classification était supérieur au SMIC de 27%. Aujourd’hui, la différence n’est plus que de 11% entre un niveau 3 et le SMIC.

Comment vivre avec un salaire brut à peine supérieur à 1500 euros, soit moins de 1200€ net !

Or, Marisol Touraine, Ministre des Affaires Sociales, a fixé dans sa lettre de cadrage salarial du 7 novembre 2014 un taux d’évolution des rémunérations des personnels de l’institution à un niveau historiquement bas avec une RMPP à 1,95%.

Comment la négociation salariale pour l’année 2015 que vous ouvrez aujourd’hui peut-elle se tenir dans les conditions fixées par la lettre de cadrage du 7 novembre 2014 ?

Comme nous l’avons indiqué à Madame La Ministre le 16 février 2015, la norme budgétaire imposée à travers cette lettre ne laisse aucune place à la négociation.

C’est pourquoi nous en avons demandé le retrait car Il ne serait pas acceptable, pour nos deux organisations syndicales, qu’à l’issue de cette négociation, les employés et cadres de l’institution ne bénéficient d’aucune augmentation collective significative et pérenne. Il ne serait pas non plus acceptable qu’une nouvelle lettre de cadrage vienne fixer un taux de RMPP encore plus bas pour les années 2015 et 2016 ne laissant aux salariés que des miettes à se partager dans le cadre de la négociation de ce jour !

Nos fédérations estiment que cette augmentation doit prendre en compte l’inflation de 2010 à 2014 et se traduise au minimum par l’augmentation de la valeur du point équivalant au niveau de l’inflation de 2010 à 2014, soit 7%.

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