Madame Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé a récemment déclaré qu’en 2017 le déficit de la Sécurité sociale aura disparu.
La réalité, les assurés et les employés et cadres de la Sécurité sociale la connaissent, puisque c’est sur leur dos que les économies sont réalisées avec, entre autre, la valeur du point bloquée depuis 2010.
Le dossier de presse du gouvernement, présentant le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2017, indique que l’année prochaine il faudra, à nouveau, économiser 411 millions sur les frais de gestion !
Il indique que depuis 2013 c’est 1,736 milliard qui aura été économisé sur les frais de gestion !
Les frais de gestion pour l’essentiel ce sont les frais de personnel et notamment les salaires.
Les économies de gestion ce sont donc les milliers de postes supprimés, les fermetures de sites, tous les plans de restructurations et de mutualisations qui se mettent en place dans tous les organismes, la réduction du nombre de points de compétence…. et bien sur le gel de la valeur du point !
Ces derniers jours le PLFSS 2017 a été soumis, pour avis aux Conseils et Conseils d’administration des Caisses nationales.
Malheureusement le gouvernement a trouvé des soutiens, puisque comme tous les ans, les représentants de la CFDT, de la CFTC ont voté pour alors que les représentants FO et CGT ont voté contre.
Il faut noter que ce positionnement est constant au regard des différentes mesures d’économie déclinées notamment dans les COG et dans les lettres de cadrage ministérielles.
CGT et FO combattent tous les dispositifs qui permettent de réaliser toujours et encore plus d’économies sur le dos du personnel et il serait préférable qu’au lieu de tout voter la CFDT et la CFTC nous rejoignent.
Est-ce être sectaire de dire cela ? Non c’est un fait.
La clarté exige aussi que le personnel sache qu’il est prévu une négociation à la fin de l’année sur l’augmentation de la valeur du point en 2017.
La question est de savoir, outre que nous ne sommes pas pour que l’année 2016 soit une année blanche, à quelle hauteur serait cette revalorisation.
Il faut éviter qu’un accord au rabais soit signé et pour cela nous estimons que la revendication doit préciser ce que nous demandons.
Les Fédérations FO et CGT revendiquent, pour leur part, une augmentation de la valeur du point de 7% ce qui correspond tout juste au maintien du pouvoir d’achat des employés et cadres.
Rappelons que la valeur du point n’a pas été revalorisée depuis 2010 et que les prix ont largement augmenté et de plus de 7 % durant la même période.
La revalorisation de la valeur du point constitue une revendication centrale pour les Fédérations CGT et FO.
C’est pourquoi, nous avons refusé de signer les protocoles d’accord dont non seulement les augmentations étaient nettement insuffisantes mais aussi parce qu’elles n’étaient pas basées sur l’augmentation de la valeur du point.
Le combat pour obtenir la revalorisation de la valeur du point est pour nous indissociable de celui contre toutes les mesures d’austérité (pacte de responsabilité, COG, lettre de cadrage ministérielle…)
C’est pour cette raison que nos Fédérations FO et CGT avaient appelé à la grève interprofessionnelle du 9 avril 2015 qui avait en autre comme revendication le retrait du pacte de responsabilité.
De même, le 26 mai 2015 comme le 26 janvier 2016 nos Fédérations ont appelé les personnels à la grève et à se rendre au ministère pour le retrait des lettres de cadrage et l’augmentation de la valeur du point.
Le combat permanent que mènent nos Fédérations CGT et FO pour l’augmentation de la valeur du point s’inscrit aussi dans celui que nous menons depuis le mois de mars avec les Confédérations FO et CGT mais aussi avec la FSU, Solidaires, l’UNEF, l’UNL et la FIDL pour l’abrogation de la loi El Khomri.
Les Fédérations CGT et FO continuent résolument à combattre pour l’augmentation de la valeur du point.
Les Fédérations FO et CGT vont s’adresser au directeur de l’Ucanss afin qu’il convoque la RPN sur les salaires le plus rapidement possible afin qu’il communique ses propositions.
En tout état de cause les Fédérations CGT et FO sauront prendre leur responsabilité.
Montreuil, le 14 octobre 2016