Nous voudrions intervenir, suite notamment à la visite du Directeur Général en toute fin du comité d’entreprise hier.
A de nombreuses reprises, nous vous avons déjà alerté sur les conséquences engendrées par les suppressions d’emplois, qui se sont élevées à près de 500 sur les deux dernières périodes conventionnelles à l’Urssaf Ile-de-France, et sur la dégradation de nos conditions de travail.
Hier, le directeur général semblait se satisfaire d’une meilleure situation du recouvrement depuis quelques temps. C’est passer sous silence que la légère décrue des stocks enregistrée récemment n’a été obtenue qu’en ajoutant plusieurs samedis d’heures supplémentaires. En outre, même si la situation est moins pire aujourd’hui qu’il y a quelques semaines, le recouvrement n’a toujours pas repris son rythme habituel. Un exemple : les traitements de masse pour les envois des avis amiables, des mises en demeure et des derniers avis avant poursuite sont bloqués au minimum jusqu’à la fin de l’année, après des opérations massives de rattrapages de ces envois menées auparavant.
En tout état de cause, la situation des collègues dans les salles de travail n’est pas reluisante. Et c’est dans ce contexte que les tutelles se préparent à supprimer des milliers d’emplois dans la Sécurité Sociale et des centaines d’emplois rien qu’à l’Urssaf Ile-de-France. C’est proprement inadmissible. Et c’est également dans ce contexte que le gouvernement souhaite adosser le RSI au régime général d’ici fin 2019, adossement que vous allez mettre en œuvre, monsieur le directeur, dans des circonstances très dégradées pour le personnel des caisses RSI comme des Urssaf et des autres caisses de Sécu.
A notre niveau, nous ne cesserons de combattre ces suppressions d’emplois qui, d’une part fragilise le processus de recouvrement des cotisations de sécurité sociale, d’autre part détériore les conditions de travail de nos collègues. Et nous resterons également très vigilants quant à la mise en place des projets à venir de la direction générale, dont nous avons déjà eu l’occasion de dénoncer les effets nocifs, notamment sur le projet Urssaf 2020.
Pour finir, nous rappelons la fin de notre intervention du précédent conseil d’administration : « Nous espérons que le futur conseil d’administration n’entérinera pas le prochain Contrat Pluriannuel de Gestion (CPG), s’il contient, comme c’est malheureusement prévu, la suppression de centaines d’emplois. »