A l’instar des CPG contractualisés avec les autres Urssaf, le CPG de l’Urssaf IDF découle directement du contrat d’objectif et de gestion (Cog) de l’Acoss. Cette Cog officialise la suppression de 880 emplois dans le réseau des Urssaf et une baisse drastique des moyens de fonctionnement.
La direction peut triturer les chiffres comme elle l’entend, l’Urssaf IDF va apporter sa pierre à cette politique de suppressions d’emplois, comme l’ensemble des autres Urssaf.
Certes, les effectifs annoncés atteindraient 2 601 à fin décembre 2022, grâce à l’intégration de nos collègues en provenance du RSI. Mais quid alors des effectifs en provenance de l’Agessa et de la MDA ? Des caisses PL intégrées dans le réseau du RSI ? Des caisses Cipav ? Ces collègues viennent avec leurs charges de travail, mais manifestement, ils ne sont pas réintégrés dans les effectifs présentés dans le CPG. Ainsi, nous n’avons aucune garantie comme quoi les effectifs vont rester à un niveau constant sur le même périmètre d’activités. De fait, l’intégration de ces collègues présente l’avantage pour la direction de masquer les suppressions d’emplois. Le même discours a d’ailleurs été tenu dans d’autres Urssaf. Sur le plan des effectifs, le CPG est clairement insatisfaisant.
Ce CPG prévoit également une forte baisse des moyens de fonctionnement, ce qui augure bien mal des conditions de travail des collègues, surtout dans la perspective du projet Urssaf 2020 qui se profile.
Sinon, l’Acoss impose souvent des cibles très ambitieuses à atteindre pour certains indicateurs (en matière de recouvrement amiable par exemple), alors que les moyens pour les atteindre ne sont pas au rendez-vous. De fait, cela ne peut qu’entrainer une pression supplémentaire auprès des collègues pour l’atteinte de ces objectifs.
Rappelons que la DSN a entraîné la multiplication par deux des échéances traitées par l’URSSAF Ile-de-France, ce qui représente un accroissement considérable de la charge de travail, alors que le fonctionnement du Système informatique est loin d’être optimal.
Par ailleurs, nous sommes surpris du nombre important d’indicateurs qui ne sont pas définis à ce jour, ce qui témoigne d’un manque de sérieux de la tutelle, qui n’hésite pas à mettre en en place des indicateurs dont on ne connaît toujours pas les modalités de calcul, ce qui ne l’empêche pas pour autant de fixer des objectifs.
Nous condamnons ce CPG, élaboré au détriment de nos conditions de travail. Nous émettons évidemment un avis défavorable sur ce contrat.