Mobilisation – Direction du Rousseau : conditions de travail

29 des 36 collègues du service des comptes ont débrayé ce jeudi 9 mars 2023 de 13h30 à 14h25 pendant une réunion de travail organisée par leur direction afin de manifester leur mécontentement et de demander à être reçu par le directeur du Rousseau.

30 gestionnaires ont en effet signé une lettre, faisant état de la dégradation de leurs conditions de travail.

Toutefois le directeur n’a pu les recevoir.

En attente d’un prochain rendez-vous, la pétition a été remise à la responsable du contrôle présente sur les lieux, qui se chargera de remettre en main propre au directeur les revendications des collègues.

 Le Rousseau n’est pas un cas isolé.

Tous les collègues connaissent une augmentation de la charge de travail, une complexification du travail, accompagnée parfois d’une pression de l’encadrement avec des salaires qui stagnent.

Nous invitons l’ensemble des collègues à lire cette lettre et à rencontrer les élus CGT afin de discuter d’actions éventuelles sur chaque site.

Seule l’action fera bouger les lignes.

 

Le courrier des collègues du Rousseau :

Nous, collègues du Rousseau, ne supportons plus nos conditions de travail.

En effet, la situation est telle que les agents sont en souffrance, et en plus des salaires qui stagnent, les tâches augmentent de même que la complexité du travail, à tout cela s’ajoute une pression inutile de la hiérarchie.

  • Voici quelques exemples que nous ne manquerons pas d’évoquer face à la direction :
  • Planning hebdomadaire qui évolue sans arrêt,
  • Urgences de production journalières,
  • Suppléance chez les collègues absents et sur les autres DDR (entraide TGE), des surplus d’activité soi-disant provisoires qui se pérennisent
  • JPR du jeudi avec trop de difficultés, notamment sur des comptes nécessitant des transactions sensibles,
  • Complexité croissante des dossiers, plus aucun dossier simple,
  • Complexification et diversification des missions : DOETH, CFPTA, Bonus/malus, Loi Pacte, Exos COVID, CRM, ADM, fiabilisation DIDA, …
  • Formations en cascade, qui s’apparentent souvent davantage à des informations, et que nous n’avons pas le temps d’intégrer, et qui une fois qu’elles nous sont dispensées sont considérées à tort comme acquises, tout comme l’avalanche de consignes et nouveautés reçues par mail
  • Mise en place successive d’outils informatiques auxquels nous devons nous adapter : PORA, Sharepoint, Teams, Yammer, Contact, …

A tout cela s’ajoute la reprise prévue des délais et des remises, avec extension de notre délégation, et malheureusement cette liste est non exhaustive.

Le temps nécessaire à l’assimilation des informations et la prise en main des processus de traitement ne nous est pas laissé, la multiplicité des activités nous désorganise.

De plus, alors que nous sommes livrés à nous-mêmes face aux difficultés de gestion et questions quotidiennes, paradoxalement nous n’avons plus aucune autonomie dans l’organisation de notre travail.

Conséquence de tout cela : plus aucune satisfaction du travail accompli et une perte de la qualité de traitement des dossiers, au détriment du cotisant, alors que ce devrait être notre objectif premier au lieu de focaliser nos missions sur la productivité et le respect des indicateurs de délai de traitement des dossiers.

Nous n’en pouvons plus et nous refusons de mettre notre santé en danger pour notre travail.

Nous vous demandons de prendre des mesures d’urgence pour rétablir des conditions de travail décentes, dans un cas contraire nous prendrons nos responsabilités.

Nous nous tenons à votre disposition pour évoquer tous ces sujets.

 

Les salariés du Rousseau soutenus par le syndicat CGT

 

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