L’adoption de cette loi contre l’opposition quasi unanime du monde du travail est un passage en force qui génère à juste titre de la colère. Le 49.3 est un aveu de faiblesse du gouvernement. Il est le résultat de la mobilisation des semaines passées. Si cette réaction massive n’avait pas eu lieu depuis le 19 janvier 2023, date de la première journée de mobilisation, alors cette loi serait passée tranquillement.
Alors, oui, le monde du travail mobilisé a fait pression, d’autant que les mauvais coups se sont succédé ces derniers mois, particulièrement en matière de pouvoir d’achat, avec une inflation officielle qui dépasse les 6 %.
En plus, les conditions de travail se dégradent, nous en avons eu un exemple éclairant à l’Urssaf IDF, avec des débrayages de collègues du Rousseau ainsi que sur d’autres sites aujourd’hui, et le mouvement des inspecteurs.
Cette colère est complètement légitime, et ce n’est pas le moment de relâcher la pression. A l’échelle du pays, nous avons construit un rapport de force. Il nous faut l’amplifier. Nous pouvons faire reculer le gouvernement.
En 2006, la loi sur le CPE avait été votée, mais la continuation de la mobilisation a obligé le gouvernement à reculer et a fait que les décrets d’application ne sont jamais parus, rendant cette loi caduque.
Tous en grève le jeudi 23 mars.
RDV ce jeudi à la manifestation, qui partira à 14h de Bastille.
Comme les fois précédentes, nous fixons un RDV au Lagny, à 13h15, pour partir avec celles et ceux qui le souhaitent.