L’inflation mesurée sur un an à la fin février était de 8.5%. Alors que l’augmentation accordée par notre employeur n’a été que de 3.5%
Le prix de l’alimentaire a augmenté en zone euro de 15% et de plus 1.5% en février dernier.
La fin du bouclier énergétique en janvier a eu pour effet de faire repartir à la hausse l’inflation pour ceux dont la part de l’alimentation et du chauffage représente un pourcentage plus élevé des dépenses compte tenu de la faiblesse de leur rémunération.
L’explication de cette envolée n’est pas due à la pseudo loi de l’économie libérale de l’offre et de la demande. En effet celle-ci est infondée puisque la réaction des ménages face à l’augmentation constante des prix a été de diminuer leur consommation.
Le coût du travail a baissé en France de 3% l’année dernière du fait de la pression exercée par les employeurs.
Étant donné que le coût de l’énergie et des matières premières a baissé, ce phénomène inflationniste se trouve désormais principalement alimenté par la volonté des entreprises d’accroître leur marge de profit. Et c’est donc quasi symétriquement à cette baisse des salaires que l’on a pu relever que lesdits profits ont augmenté de près de 3% en France, passant selon l’Insee de 31.3 à 32.2%.
La réforme sur les retraites en augmentant la durée du repos de ceux qui produisent et n’ont que leur salaire pour vivre va également dans ce sens d’un durcissement du partage de la richesse au bénéfice de ceux qui en ont le moins besoin.
Le discours du président de la République d’hier soir qui veut faire accroire que l’absence de négociation avec le monde de la production est passée et que désormais on peut regarder ailleurs est un leurre et nous verrons d’ailleurs un défilé unitaire le 1er mai ce qui n’est pas un signe d’apaisement, bien au contraire.
Le mois dernier nous indiquions dans cette instance que les inspectrices et inspecteurs étaient en grève pour que cesse cette pression au chiffre :
- Plus de travail complexe avec son lot de charge mentale qui en découle d’un côté,
- Et moins de salaire en contrepartie de l’autre,
Ce mouvement de protestation continue et s’amplifie puisque d’autres catégories de salariés : gestionnaires, salariés du contentieux ou de l’accueil réclament à juste titre la compensation de leur perte du pouvoir d’achat.
Il faut le dire il est temps de rétablir l’échelle mobile des salaires compte tenu du contexte économique actuel.
C’est donc dans ce contexte de profitflation, néologisme qui indique bien que l’augmentation des prix est aujourd’hui due très majoritairement à l’outrageuse position dominante des détenteurs du pouvoir économique, que nous réitérons notre demande à ce que des moyens supplémentaires tant en personnel qu’en augmentation de la masse salariale soit donnés.
Non selon un mode de distribution individuel de nature à casser le moral des équipes par la compétition qu’elle entraîne, mais bien plutôt en attribuant une récompense à la loyauté et à la constance dans l’exercice d’une mission de service publique qui est la nôtre.
Il n’y a pas que les urgences des services hospitaliers qui soient en détresse, il est bien évident que l’hôte du palais de l’Élysée doive donner par quelques éléments de langage le sentiment qu’il n’est pas complètement aveugle et sourd, car il est indigent de continuer à faire diminuer les salaires dans cet organisme qui participe au recouvrement de près de 600 milliards d’euros et qui ne peut de ce fait invoquer un problème de financement.
Nous dénonçons ce mode de gouvernement idéologique qui veut que celui qui travaille subisse au profit de celui qui dirige. Ceci n’est ni la fraternité, ni l’égalité, mais bien une diminution de la liberté de vivre au quotidien.