Les règles douloureuses touchent la majorité des femmes et l’endométriose est une maladie inflammatoire méconnue trop peu souvent diagnostiquée. A ce jour, il n’existe aucun traitement curatif pour guérir de cette maladie. Les options thérapeutiques restent limitées à la prise en charge des douleurs qui sont souvent insupportables. Dans ces conditions, il serait normal qu’enfin ces pathologies spécifiquement féminines soient reconnues dans le monde du travail.
Plusieurs entreprises se sont déjà penchées sur la question, afin que cesse cette souffrance en silence, voire ce déni de souffrance.
C’est le cas notamment à la mairie de Saint-Ouen ou plus récemment chez Carrefour.
Depuis fin mars, le congé menstruel est effectivement expérimenté à la mairie de Saint-Ouen et a pour forme une autorisation spéciale d’absence mensuelle de 2 jours formalisée sans délai de prévenance et sans nécessité de consulter un médecin.
Le groupe Carrefour autorise depuis le 19 avril, 12 jours d’absence par an pour ses salariées atteintes d’endométriose.
Ces mesures vont bénéficier à un bon nombre de femmes dans ces entreprises. Cet aménagement devrait leur permettre de travailler dans de meilleures conditions de travail, sans craindre d’être ostracisées à cause de leur santé.
L’Urssaf Ile-de-France est un organisme à part entière de la protection sociale, avec plus de 70 % de femmes présentent dans les effectifs. A ce titre, nous demandons l’ouverture de négociations sur ces thèmes.
D’autres mesures sont actuellement débattues au Parlement, afin d’améliorer les conditions de travail et de tendre à une plus grande égalité professionnelle. Plusieurs peuvent paraître légitimes telles que la mise en place de trois jours d’absence médicale autorisés à la suite d’une fausse couche et une journée d’absence pour les femmes ayant recours à la PMA au moment du transfert d’embryon.