La Direction présente le projet de budget initial de gestion administrative 2025.
Les élus constatent l’absence de données sur l’année 2024 et demandent l’ajout de ces données, tant dans le projet de budget 2025 que dans les liasses attenantes à ce budget. Certes, nous pouvons retrouver ces données dans les documents transmis en décembre 2024, mais il est logique et légitime de mettre en regard des données 2025 les données portant sur l’exercice précédent.
Il est également demandé de disposer du budget finalement exécuté pour l’année 2023 car ce budget exécuté représenterait une très bonne base de comparaison avec l’année en cours tout comme avec l’année 2025. Nous demandons également à disposer du budget qui sera exécuté pour l’année 2024 quand il sera disponible.
Ce projet de budget initial de gestion administrative 2025 présente une masse salariale permanente de près de 168 millions d’euros et une masse salariale non reconductible pour les CDD de près de 2,5 millions d’euros soit un total de masse salariale de 170,391 millions d’euros. Ces montants sont identiques aux montants figurant dans l’annexe budgétaire du CPG 2023-2027.
Les autres dépenses de fonctionnement (ADF) s’élèvent à 31,1 millions d’euros ; environ la moitié sont des ADF sans décélération (essentiellement les loyers, mais aussi : les charges locatives, les impôts, l’électricité) et la moitié sont des ADF avec décélération (achats de fournitures, remboursements divers, externalisation des flux téléphoniques, …).
Des financements complémentaires pour la masse salariale ont été ajoutés notamment avec la prise en compte de la hausse de la valeur du point en 2023, un (léger) rehaussement des ETPMA ainsi que les financements de l’intéressement et du CET. Nous arrivons à un total de masse salariale permanente de 171,207 millions d’euros, en hausse modeste de 2,4 % par rapport au budget 2024, et une masse salariale non permanente de 8,603 millions d’euros, en hausse là-aussi de 2,4 % sur un an. Le montant total de la masse salariale est de 179,511 millions d’euros, soit un montant en progression par rapport aux deux années précédentes. Mais lorsque nous comparons ce montant au montant initial de la masse salariale figurant dans le budget 2022 (dernière année du précédent CPG) ; à savoir : 172,190 millions d’euros, la hausse s’avère au final minime (+ 4,4 %), surtout au regard de l’inflation relevée sur la période considérée.
Nous rappelons également que, comme en 2023 (et comme dans le précédent CPG), l’Urssaf IDF n’atteindra pas sa cible CPG pour les ETPMA fin 2024.
A cette occasion, la Direction indique que les CDI Pro (qui ne sont pas distingués en tant que tels dans les états mensuels fournis en CSE) ne seraient pas intégrés dans les ETPMA CDI. Ce point sera à confirmer en CSE car il semble qu’ils soient intégrés dans les chiffres fournis mensuellement.
Nous dénonçons le cadre conventionnel très contraint (RMPP réduite, cadrage budgétaire restrictif), ne permettant pas de disposer d’une politique salariale à la hauteur des enjeux et des objectifs fixés à l’organisme. En effet, comme nous l’avons indiqué à de nombreuses reprises en CSE, cette politique salariale ne garantit pas le maintien du pouvoir d’achat pour la grande majorité de nos collègues.
Par ailleurs, la Direction précise que l’URSSAF Caisse nationale (UCN) attribuera un budget complémentaire pour la mise en application de la nouvelle classification.
Les dépenses d’investissement local (montant très minime de moins d’1 million d’euros) ne comprennent que de petites dépenses, les dépenses plus lourdes type mise en place du Flex-Office sur un étage, coûtent bien plus chères et font l’objet d’un budget complémentaire de l’UCN.
Les élus dénoncent la maigreur du budget formation prévu qui stagne depuis maintenant plusieurs exercices, budget qui n’est pas du tout à la hauteur des besoins, notamment au regard des recrutements opérés sur des métiers tels que les inspecteurs du recouvrement et les gestionnaires.
C’est également l’occasion pour les élus de dénoncer le recours à des pseudo-formations (systèmes d’auto-évaluation, participation à des réunions d’information, …) qui sont au final comptabilisées de manière erronée comme des formations.
Par ailleurs, certains montants figurant dans les liasses du budget 2025 interpellent : la prime d’intéressement, surévaluée de 806 450 euros en un an, pour un montant global de 3,2 millions d’euros, les frais de recrutement du personnel estimés à 610 000 euros contre 165 000 euros en 2024, … La Direction indique qu’elle fournira rapidement des éléments de réponse.
En conséquence, au regard de la politique budgétaire restrictive mise en place au sein de notre organisme sur la période conventionnelle, nous proposons aux membres du CSE de rendre un avis négatif sur ce projet de budget initial de gestion administrative 2025.