Fusion URSSAF de Paris RP/77

Qu’en est-il de cette fusion non désirée qui nous est imposée ?
Des bouleversements à prévoir pour l’ancienne Urssaf de Paris RP mais pas autant que pour nos collègues de Seine et Marne car les organisations du travail imposées par la COG et les suppressions de postes (NOVA, LEAN, etc…) sont, hélas, déjà en place chez nous.
Pour Melun c’est ¼ du personnel qui change de métier ou de régime ! Pour nous, c’est la DUE qui disparaît avec nos collègues qui sont reclassé(e)s dans d’autres services et doivent changer de métier…peut-on parler de volontariat ?…surement pas !
Quelles compensations pour tous ces efforts ? Aucune augmentation de la valeur du point ! Aucune évolution de carrière digne de ce nom ! Une prime de 200€ pour les agents employés et cadres et…. une promotion pour les agents de Direction soit au minimum 5% d’augmentation de salaire !… sans compter que certains d’entre eux ont déjà eu une promotion en 2011 et empocheront aussi la prime de résultat …et, cerise sur le gâteau on ose demander à ceux qui ont, pour une fois, quelques points de plus, d’attendre janvier au lieu de novembre pour se la voir payée! !! pourquoi ne sommes nous pas tous traités de la même manière ? Où est l’équité ? ! N’est-il pas temps de nous révolter, d’aller crier notre colère ?!

Un autre danger est aussi à prévoir dans l’immédiat pour nous : vu le choix de la direction d’une fusion création au lieu d’une fusion absorption, c’est l’ensemble des avantages, protocoles, usages qui doivent être dénoncés puis renégociés !
Dans l’accord de méthode la Direction a refusé de s’engager à garder le meilleur des accords des 2 organismes, c’est d’ailleurs une des raisons de notre refus de le signer.
La Direction a 3 mois, à compter de la fusion, pour dénoncer les accords locaux et ensuite 12 mois pour les renégocier.
Si nous avions suivi ce que souhaitait la Direction et, c’est ce qui s’est passé dans certaines URSSAF qui ont fusionné au 1er janvier 2012, vous n’auriez plus aucune prestation CE entre le 1er janvier 2013 et la mise en place d’un nouveau CE après les futures élections professionnelles.
Or, nous avons réussi à imposer grâce à nos discussions avec les élus de Melun, la CFDT et le SNFOCOS, que la Direction nous débloque le budget pendant cette période et qu’un mandat nous permette de pouvoir fonctionner correctement et continuer à vous proposer toutes les prestations pendant cette période transitoire.
Seul FO a refusé de signer le protocole sur la dotation du CE et son mandat pendant la période transitoire sous prétexte qu’ils sont contre la fusion.
Nous sommes aussi contre cette fusion, pour autant nous souhaitons que vous puissiez continuer à bénéficier des prestations !
Au 1er décembre nous aurons un nouveau directeur, il ne faut rien attendre de lui, il vient pour une mission : certainement l’application de la prochaine COG et son flot de suppressions d’emplois.
Nous devons lui démontrer que nous ne laisserons pas faire n’importe quoi de nos conditions de travail et que les protocoles seront négociés sous la pression de l’ensemble du personnel.
De plus, qui peut nous garantir que cette fusion n’entraînera pas une « catastrophe industrielle » comme le RSI … ?

ATTENTION nous avons beaucoup à perdre !!!
RTT, horaires variables tout doit être renégocié alors : Mobilisons nous dès le 17 décembre, soyons en grève une journée pour aller voir notre nouveau Directeur, lui porter de suite nos revendications et ainsi faire véritablement pression sur les futures négociations.
RENDEZ-VOUS NOMBREUX DEVANT LE LAGNY à 10h00 !

Le mardi 18 décembre 2012 s’ouvre à l’UCANSS la «négociation» salariale pour 2013.
Il y a fort à craindre que l’employeur entérine une fois de plus la politique mise en place depuis 2011, à savoir un blocage de la valeur du point … et la recherche d’un pis-aller pouvant se concrétiser par l’octroi de quelques points, tel que vécu en 2011 et 2012.
Depuis 2010, la valeur du point est bloquée à 7,20738 euros.
Un pas de compétence de 7 points valait en 2010, 50,45euros bruts,  trois ans plus tard, c’est toujours 50,45 euros bruts.
Perte sèche, au regard de l’inflation, moins 6 % !
Ramené au taux horaire brut, l’octroi de 10 points pérennes a fait évoluer le salaire des agents de Sécurité sociale de 46 centimes d’euros !
De fait, les employés de l’institution ces deux dernières années sont installés dans la paupérisation.
En 10 ans, ils ont perdu plus de 12% de pouvoir d’achat.
Cette politique ne peut plus durer. Les personnels ne laisseront pas faire !

La Fédération CGT ira aux réunions paritaires porteuse de deux revendications phares, cohérentes au regard du vécu des salariés de l’institution ces dernières années :
Une revalorisation de la valeur du point au 1er janvier 2013 qui ne saurait être inférieure à 6%, cumul de l’inflation officielle pour 2010, 2011, 2012 pour tendre vers notre revendication d’un salaire minimum à 2000 euros pour tous.
300 euros pour tous les agents de l’institution au titre du rattrapage de la perte du pouvoir d’achat des années antérieures.

D’aucuns vous diront que cette posture est démagogique dans un contexte économique dégradé.
Hormis le fait que chacun est en droit de considérer (c’est la position de la CGT) qu’une augmentation de la consommation par le pouvoir d’achat est un gage de relance économique et de rentrée fiscale, il est bon de s’arrêter une nouvelle fois sur les réalités comptables vécues.
Depuis au moins l’année 2008 (chiffres connus), les taux d’exécution budgétaire des charges de personnels s’élèvent en moyenne à 98% toutes branches confondues.
Sur une masse salariale de 5 milliards d’euros, cela représente 100 millions d’euros d’économisés sur le dos des salariés… chaque année !
6% d’augmentation de la valeur du point, c’est, en valeur, 300 millions d’euros … juste retour des choses !!
Les revendications de la fédération CGT sont donc tout à fait réalistes et légitimes, mais
sans une adhésion et un appui massif des personnels de l’institution, il sera très difficile de les imposer, voire même d’avoir une simple écoute de l’employeur.
Il n’est plus temps d’attendre. Chaque réunion des conseils d’administration, chaque réunion à l’ACOSS ou à l’UCANSS doit être mise à profit pour interpeller et exiger d’être  entendus. La CGT propose de débattre ensemble de la perspective dès janvier, d’une nouvelle journée nationale d’action et de grèves en direction de l’ACOSS.
Charge de travail en hausse ! Salaires en baisse ! Cela ne peut plus durer !!!
Le 18 décembre se tiendra, à l’UCANSS,  une réunion paritaire nationale sur les salaires. Cette réunion pourrait se tenir différemment selon le rapport de force créé la veille.
Refusons une nouvelle année blanche. Exigeons une augmentation de la valeur du point !

C’est sur ces bases revendicatives que la fédération CGT  appelle les salariés de la Sécurité sociale à être en grève lundi 17 décembre 2012, veille de la première réunion paritaire  sur la politique salariale à l’UCANSS, pour peser sur la négociation qui se tiendra le lendemain.

Dans le contexte actuel, aucune négociation ne pourra avancer sans une mobilisation massive des agents concernés.

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