Intéressement 2012

Réjouissez-vous, salariés de la Sécurité sociale, votre prime d’intéressement augmente encore en 2012 !! (pas pour tout le monde, néanmoins, nous le verrons plus loin …) en moyenne CNAV 794,52 euros, ACOSS 844 euros Famille 793,57 euros Maladie (CPAM) 774,54 €.
Trois paramètres expliquent cette évolution, et là, le sourire se crispe !!

1.    La baisse des effectifs, corollaire de vos « excellentes » conditions de travail, fait qu’il y a moins d’ETP éligibles pour une faible augmentation de la masse budgétaire à répartir …

2.    Dans les branches Maladie et Recouvrement, les caisses nationales ont « anticipé » les départementalisations et régionalisations, prenant les meilleurs résultats de chaque caisse concernée pour gonfler le résultat final… il faut bien faire passer la pilule !!

3.    Retour à la proratisation du montant individuel en fonction des absences pour maladie et grève … les sommes ainsi récupérées étant réparties sur les biens portants et les « bons éléments » !

Si les sommes dévolues à l’intéressement étaient, comme le revendique la CGT, versées pendant toute une carrière, sous forme de salaire soumis à cotisations sociales, ce serait pour les salariés payés en dessous du plafond de la Sécurité sociale (majoritaires dans nos professions) un gain de plus de 50 euros mensuels sur la retraite (espérance de vie à la retraite  25 ans).

Autre constat :
Toutes branches confondues, les sommes budgétées pour l’intéressement (2,5% de la masse salariale) représentent 134,4 millions d’euros.

Or, les objectifs ne sont atteints en moyenne qu’à 85%. Au final, globalement, les sommes versées au 30-6-2012 ne seront que d’un montant de 113,3 millions d’euros … si les objectifs étaient atteints à 100%, vous auriez perçu les 134,4 millions !

Les employeurs vous ont donc arnaqués de 21 millions d’euros sur des sommes budgétées avec la bénédiction des signataires de l’accord !

Au vu de ce chiffrage, la CGT s’est adressée aux représentants de l’UCANSS pour faire juste remarquer que les sommes non dépensées dans la seule branche Maladie (14 millions d’euros) représentaient « l’investissement » supplémentaire que devrait faire l’employeur s’il consentait à participer à 60 % au lieu de 50% à la complémentaire santé obligatoire … l’argent existe, il est budgété … et il appartient aux salariés !

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