L’année 2020 marquée par la pandémie et ses conséquences sanitaires, économiques et sociales
Celles-ci sont aggravées par des décisions gouvernementales désastreuses pour le monde du travail et la jeunesse. Ces initiatives s’appuieront sur les mobilisations professionnelles déjà programmées à l’instar des appels :
- de la santé le 21 janvier ;
- de l’Éducation nationale le 26 janvier ;
- de l’énergie le 28 janvier, engagés également pour la défense et le développement du service public.
Dans ce contexte, et ce n’est pas anodin, les attaques liberticides du gouvernement se multiplient. Nos organisations continuent de les combattre.
Le plan de relance affiché par le gouvernement n’est en rien un plan de rupture avec les politiques de casse de l’emploi, de pression sur les salaires et sur les conditions de travail et d’affaiblissement de la protection sociale. Il plonge une grande partie de la population et notamment la jeunesse dans la précarité et la pauvreté.
Les gagnants sont bien toujours les mêmes et les entreprises les moins touchées par la crise seront celles qui bénéficieront le plus des baisses d’impôts
Ce constat impose de contrôler et de conditionner socialement et écologiquement les aides publiques. Il faut un véritable plan de relance combinant investissement public massif et soutien des revenus des plus fragilisés ou précaires.
Pourtant, c’est le chemin inverse que prend ce gouvernement :
- rien pour les petits salaires, la ministre du Travail annonce, presque comme une provocation, une revalorisation du Smic en dessous de 1 % pour 2021. Ce qui fera passer le taux horaire de 10,15 à 10,25 € ;
- rien non plus pour les 1ers de corvée, exposés depuis le début de la pandémie, toutes et tous devront attendre une hypothétique négociation dans leurs secteurs professionnels fin 2021 ;
- rien pour les soignants qui dénoncent un plan Ségur au rabais et beaucoup de professionnels oubliés ;
- rien pour l’ensemble des fonctionnaires dont le point d’indice reste gelé ;
- rien pour les personnels de l’éducation nationale alors que le simulacre de concertation autour d’un Grenelle de l’éducation déserté par une majorité d’organisations syndicales est au point mort.
47 % des jeunes s’inquiètent pour leur emploi et le taux de chômage des jeunes a dépassé les 20 %
Le second confinement les a fait plonger dans l’extrême précarité. Nombre d’entre elles et eux ne mangent pas à leur faim. À cela s’ajoute la difficulté de suivre les cours à distance, la peur de l’échec et une détresse psychologique forte. Avec ses mesures insuffisantes, restrictives et incohérentes, le gouvernement sacrifie toute une génération !
Pas une journée ne se passe sans une nouvelle annonce de plan de suppressions d’emplois, de fermetures d’entreprises ou restructurations et réductions de services. Les réformes successives, contestées fortement, facilitent les licenciements et les suppressions de postes dans le privé comme dans le public.
Là encore, ni plan de relance, ni plan de rupture mais la poursuite du même objectif libéral de casse de l’appareil productif et des services publics.
Nous affirmons, au contraire, que la réponse aux besoins de toute la population, l’avenir de la jeunesse et la réussite de la transition écologique imposent la création de millions d’emplois. Cela passe aussi par le partage et la réduction du temps de travail.
Dans le secteur de la santé par exemple, alors que le gouvernement tergiverse sur les mesures à prendre pour éviter l’engorgement des services de réanimation, ce sont 400 000 emplois à créer dans les hôpitaux, les maisons de retraite ou l’accompagnement des malades et des personnes en perte d’autonomie.
Les besoins sont importants aussi dans toute la Fonction publique.
Il est indéniable aujourd’hui, après la pénurie de masques du printemps dernier, qu’il faut relocaliser une partie de notre production et en particulier notre industrie. Être en capacité de produire des médicaments, du matériel médical et de protection après la période que nous traversons ne peut plus faire débat.
C’est pourquoi, les organisations CGT, FSU, Solidaires, Unef, UNL, MNL, FIDL proposent un processus de mobilisations et initiatives dès le mois de janvier.
Des déploiements locaux, des tractages et des assemblées générales doivent se tenir sur les lieux de travail et dans les territoires. Ils permettront de faire de la deuxième quinzaine de janvier une période de mobilisations professionnelles pour l’emploi avec notamment 3 journées phares dans la santé le 21, l’éducation nationale le 26 et dans l’énergie le 28 janvier.