Les inspecteurs du recouvrement en Action !

Mercredi 8 mars : 18 inspectrices et inspecteurs grévistes sur les 21 qui étaient présents à Evry, 18 grévistes sur 20 à Champs, etc. Nous n’avons pas le détail des congés maladie, maternité et temps partiels, mais si on prend les chiffres de chaque service, on a : Paris, 20 ; Lieusaint, 18 ; Montigny, 22 ; Montreuil, 25 ; Saint-Ouen, 19 ; Cergy, 18 ; Direction du contrôle (LCTI) 24.

La Direction générale nous a reçu et a bien entendu que le message donné par la Caisse nationale n’avait eu d’autres effets que de mettre en colère les inspecteurs : les conditions de travail, la rémunération, l’absence d’évolution du salaire, les pressions au chiffre.

Nous avons eu deux heures d’échanges importants parce que révélant, fait fondamental, d’une part l’unité du corps de contrôle, et d’autre part sa maturité. La doctrine gouvernementale, soit travailler plus en ayant moins, s’adapter encore et encore aux changements incessants des lois et des moyens techniques tous plus axés sur le résultat et obtenus au détriment des personnes qui les rendent possibles : tout cela a connu un point d’arrêt !

C’est une remise à plat qui a été opérée : stagiaires rémunérés niveau 6, niveau 7 donné à la remise de l’agrément, niveau 8 cinq ans après et tout cela en contrepartie de ce que nous avons déjà donné sans pour l’heure avoir reçu aucune contrepartie en compensation. Nous sommes désormais embauchés avec un diplôme équivalent à celui d’un ingénieur. Il suffit de regarder ailleurs pour comprendre que le compte n’y est pas et la certification donnée il y a deux ans est claire : la compétence est exigée, mais les tutelles ont oublié de la rétribuer.

Nous ne l’acceptons pas ! Au titre de rattrapage, c’est 50 points pour tous que nous demandons, que nous soyons niveau 6 ou 7.

Quant aux formations qui donnent l’impression qu’on n’a fait qu’aborder les problèmes sans aller au fond : désormais c’est non !

Sans surprise, la Direction nous a dit qu’elle pouvait discuter de ce qui relevait de la négociation locale : concrètement l’accord itinérance, le remboursement des sacoches, les modalités de reporting et autres, etc. Si rien n’est à négliger, il est clair que ce n’est pas ici qu’un accord sera signé. L’Île-de-France a tenu à afficher son unité et à poser comme préalable que tous syndicats confondus, ce soit un seul front et une seule expression qui soit donnée. Force est de constater que la méthode est la bonne !

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 80 à 90 % de grévistes en CCA et une participation de la moitié des inspecteurs LCTI : nous n’avons pas le souvenir d’un nombre de grévistes aussi important par le passé ! C’est donc une réussite mais aussi une étape.

Nous avons à élargir la réflexion sur ce que nous faisons, sa reconnaissance et les perspectives qui nous sont possibles et qui pour l’heure sont pour le moins bouchées, comme en a convenu le directeur lui-même. La participation de chaque service par l’intermédiaire des représentants est un bon moyen de faire circuler l’information, mais nous invitons ceux qui à ce jour ne se sont pas exprimés à le faire.

Par ailleurs nous pensons qu’il est temps de synthétiser ce qui s’est déjà dit et de formaliser une expression publique qui révèle au-delà de notre cercle professionnel, l’étendue de notre ras-le-bol. La mobilisation dans l’union et l’action coordonnée amèneront des changements. Chaque syndicat recevra un compte-rendu et sera interrogé sur le fait qu’un métier d’ingénieur est sous-rémunéré, pour ne pas dire délaissé.

Nous dire que notre salaire s’il était modifié remettrait en péril l’équilibre des comptes publics n’est pas recevable : à chaque qualification doit correspondre sa rémunération, cela ne souffre aucune discussion !

Info de dernière minute

La Direction a convoqué les délégués syndicaux de l’Urssaf Île-de-France ce lundi 13 mars à 14h pour lui faire part de ce qui peut être revu localement.

Une seule proposition : remplacer les IK par des véhicules de fonction avec une participation de l’inspectrice ou de l’inspecteur, soit 120 € par mois avec un plafond de 15 000 km par an pour une Clio. Un questionnaire va être adressé aux inspecteurs pour leur demander ce qu’ils en pensent.

Franchement on aurait voulu déplacer la contestation sur un autre terrain pour faire diversion qu’on ne s’y serait pas mieux pris.

Restons mobilisés sur le sujet central : des conditions de travail acceptables et une rémunération à la hauteur de notre expertise !

Nous sommes contactables via notre courriel cgturssafidf@gmail.com.

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